Ludwik Bernacki Materjały do życiorysu i twórczości Ignacego

Transkrypt

Ludwik Bernacki Materjały do życiorysu i twórczości Ignacego
Ludwik Bernacki
Materjały do życiorysu i twórczości
Ignacego Krasickiego. Część druga. I.
Notatniki
Pamiętnik Literacki : czasopismo kwartalne poświęcone historii i krytyce
literatury polskiej 30/1/4, 262-291
1933
III. MATERJAŁY.
M aterjały do życiorysu i twórczości Ignacego K rasickiego.
CZĘŚĆ DRUGA.
I.
NOTATNIKI.
1.
Z biór w ierszy nabożnych, m o raln ych i zabaw nych 1.
213.
La Raison et ГAmour.
Aime la charmante Carite
Me disoit un jour la Raison;
Tu le scais son moindre merite
Est d’etre en sa belle saison.
5
io
i5
D’une rose qvi vient d’eclore
Son teint a la vivacité;
Et les graces donnent encore
Un nouveau lustre a sa beauté.
Qv’el gout! qu’elle délicatesse!
Qvi mieux qu’elle connoit mon prix?
Partout sa naivesse finesse
Sçait m’allier avec les ris.
Son ame est encore plus belle
Le ciel y versa tous ses dons
Qv’elle aime elle sera fidelle;
Je connois son coeur j’en reponds.
1 Dokończenie. Por. Pamiętnik literacki. R. XXVII. 1930, s. 500—33
i 661—705. NB. W pozycji 126 (s. 661) wydrukowano mylnie Zentre, za­
miast: Les astres.
263
III. MATERJAŁY.
Apres la peinture engageante
Dont la Raison tentoit ma foy,
L’Amour me dit: aime Amaranthe.
Je l’aimai sans sçavoir pourquoi.
La Motte. |
214.
Consolation a Damon sur la mort de sa soeur.
Qvand je sçus cher Damon, que la Parque severe
Avoit mis sous sa loi
Cette soeur si charmante et qvi te fut si chere
Je pleurai comme toi.
J’approuvai ta douleur, et loin de te defendre
De paroitre allarmé
Si tu m’avois paru moins sensible et moins tendre
Je t’aurois moins aimé.
Il est certains momens, ou l’homme le plus sage
Peut repandre des pleurs;
Et l’on seroit blâmé d’avoir trop de courage
Dans des certains malheurs.
Dans les premiers transports de ces tristes allarmes,
Il est doux de pleurer;
Mais nous ne devons pas toujours verser des larmes,
Ni toujours soupirer.
Il faut pour adoucir la perte la plus dure,
Par un juste retour,
Qv’apres avoir donné des pleurs a la nature
La raison ait son tour.
Je hais la dureté de ces ames cruelles
Qvi ne pleurent jamais;
Et je ne puis souffrir ces plaintes eternelles
Qvi vont jusqu’a l’exces.
Ceux dont on voit l’esprit, dans une perte extreme,
Etre sitôt calmé,
Ne sçavent ce qu’on sent quand on perd ce qu’on aime
Et n’ont jamais aimé.
Mais aussi l’on doit fuir cette austere tendresse 1
Dont la sincérité
Nous veut faire une loy de porter la tristesse
J’usqu’a l’extremité. |
Pierwotnie: sagesse.
III. MATERJAŁY.
Car enfin cher Damon que pouvons nous attendre
De toutes nos douleurs?
Qve servent des regrets qui ne peuvent nous rendre
Le sujet de nos pleurs ?
35
40
On se trompe Damon, Lorsque l’on se propose
De soupirer toujours :
Rien ne dure ici bas, et comme toute chose
La douleur a son cours.
Le tems seul malgré toi finira ta tristesse
Tes larmes tariront;
Et ce que n’aura pu cette grande sagesse
Qvatre mois le feront.
45
Chasse donc ton chagrin, et qvoi qu’il faille faire
Songe a le surmonter
Sans attendre en pleurant comme un homme vulgaire
Qv’il te vient quitter.
Je sçai qu’en pareil cas le plus ferme courage
Est souvent abbatu,
Mais c’est ou tu dois faire un glorieux usage
De toute ta vertu.
so
Valin court.
215.
Placet au Roi Louis 14 pour lui demander un abbayé.
5
Nous avons, grand heros, deux desseins differens
Vous de vaincre vingt roys, et moi vingt concurrens,
Mais l’un de ces desseins est mieux conduit que l’autre :
Qve cependant tout iroit bien
Si vous me répondiez du mien,
Comme je vous repond du votre.
Sanlec, Cha. Reg.
216.
Vers pour mettre au bas du portrait d'un prince distingue
par sa vertu.
Eclairé du flambeau de la religion,
Monde, ce prince échappé a ton illusion
Titres ambitieux, fastueuses chimeres,
Naissance, .pompe, honneurs, delices passagères.
5 N’attendéz rien d’un coeur aussi pur que le sien
Vains fantômes fuyez : ce coeur est tout chrétien.
Le т еш е. |
265
III. MATERJAŁY.
217.
Portrait de VAmitié.
J’ai le visage long et la raine naive
Je suis sans finesse et sans art
Mon teint est fort uni, sa couleur assez vive
Et je ne mets jamais de fards.
Mon abord est civil, j’ai la bouche riante
Et mes jeux ont mille douceurs
Mais quoique je sois belle, agreable et charmante
Je regne sur bien peu de coeurs.
Il est vray qu’on m’exalte et presque tous les hommes
Se vantent de suivre mes lois
Mais que j’en connois peu dans
le siecle
ounous sommes
Dont le coeur reponde a la voix
Ceux que je fais aimer d’une flamme fidelle
Me font l’objet de tous leurs soins :
Et quoique je vieillisse a leurs jeux toujoursbelle
Il ne m’en estiment pas moins.
On m’acuse souvent d’aimer trop a paroitre
Ou l’on voit la prospérité
Cependant il est vray qu’on ne me peut connoitre
Qv’au milieu de l’adversité.
Perrault.
218.
Vers pour Louis 14 R. de Fr.
Ce monarque est du ciel le plus parfait ouvrage
Son jugement égalé son courage
Sa bonté charme ceux qu’il soumette ases lois,
Et qui voit son image
Voit celle du plus sage
Du premier, du plus juste et du plus grand de Roi.
Chevreau.
219.
Le sage du monde.
Le sage écouté tout, s’explique en peu de mots ;
Il interroge, et repond a propos
Rarement il ouvre la bouche
Devant un plus sage que lui;
III. MATERJAŁY.
Il n’est point curieux des affaires d’autrui
Et c’est qui le regarde est tout ce qui le touche.
Jamais a s’affliger il n’est ingénieux;
Il s’accomode aux tems, aux personnes, aux lieux.
Le repos de l’esprit est tout ce qu’il souhaite;
Et s’il n’a pas beaucoup du bien
Du peu qu’il a son ame est satisfaite
Et tout ce qu’il n’a pas, il le compte pour rien.
2 20 .
Prières vaines et steriles sans les actions.
Ce n’est point par le bruit d’une vaine priere
Qve l’on peut remporter le Royaume des cieux:
Il faut combattre, agir, courir dans la cariere,
Et l’on trouve a la fin ce trésor precieux.
Le ciel n’est pas le prix de nos discours frivoles,
Dieu l’accorde aux vertus, et non pas aux paroles.
221.
Faux grands.
L’un monté sur un grand credit
Ou sur un haute naissance
Paroit d’un grandeur immense
Qvi, sans un tel secours, paroitroit bien petit,
L’autre qu’eleve la fortune,
Et dont son orgveil se prévaut
Séduit par un erreur a tant d’autres commune
Se croit grand par ce qu’il est haut. |
N’etoit leur piedestał qui leur donne du lustre
Par le rang qu’autrefois leurs ayeux ont tenu,
Tel qui sort d’une tige illustre
A peine seroit’il connu.
Qv’on ote a ces prélats leurs mitres,
A ce presidens leur mortier,
La plupart, en quittant leur titre
Qvitteront leur merite entier.
Il ne part de leur ame aucun trait de noblesse
Qv’ils soient dans le plaisir, ou qu’ils soyent dans le deuil:
Malheureux, ce n’est que foiblesse
Et fortunéz ce n’est qu’orgueil:
Toi dont le coeur tranquille, enemi de l’extreme,
N’est jamais orgveilleux, ni jamais abbatu,
Ton piedestał est ta vertu
Et c’est-la proprement etre grand par soi meme.
Boursault.
III. MATERJAŁY.
222 .
S o n n e t .
Adieu de Maynard a Paris.
Adieu Paris, adieu pour la derniere fois
Je suis las d’encenser l’autel de la fortune
Et brûle de revoir mes rochers et mes bois
Ou tout me satisfait, et rien ne m’importune
Je n’y suis point touché de l’amours des thresors
Je n’y demande pas d’augmenter mon partage.
Le bien qvi m’est venu des peres dont je sors
Est petit pour la cour, mais grand pour le village.
Depuis que je connois que le siecle est gâté
Et que le haut merite est souvent maltraité
Je ne trouve ma paix que dans ma solitude
Les heures de ma vie y sont toutes a moi
Qv’il est doux d’etre libre, et que la servitude
Est honteuse a celui qui peut etre son roi. |
223.
Hymne.
Loin d’ici, profanes mortels
Vous dont la main impie a dressé des autels
A des dieux impuissans que le crime a fait naître:
Qv’aux accens de ma voix tout tremble en l’univers
Cieux, enfers, terre, mer, c’est votre auguste Maître
Qve je vais chanter dans mes vers.
Il est, et par lui seul tout etre a pris naissance
Le néant existe a sa voix:
La nature et le tems agissent par ses loix
Tout adore en tremblant, sa supreme puissance,
Invisible et present, on le trouve en tous lieux:
Il remplit la terre et les cieux
Par lui tout se meut, tout respire:
Sa durée est l’eternité;
Et les bornes de son empire
Sont celles de l’immensité.
Il produit a son gré, le calme et les tempetes :
Il commande aux flots en couroux,
Et des foudres bruyans qui ménagent nos tetes
Ses ordres eternels conduisent tous les coups.
III. MATERJAŁY
Des climats ou nait la lumière,
Aux lieu ou le soleil termine sa cariere,
Il etend ses soins bienfaisans;
Et l’on voit sa bonté paroitre
Partout ou son pouvoir fait mourir et renaître
Les jours, les saisons et les ans.
Par lui brille en nos préz la riante verdure
D’abondantes moissons les gverets sont couverts:
L’automne de ses fruits embellit la nature;
Et l’aqvilon fougveux ramene les hivers.
De l’enorme elephant a la fourmi rampante,
De l’aigle au passereau, du monarque au berger,
Tout vit, tout se soutient par sa faveur presente :
Il change comme il veut, la matière impuissante
Et seul ne peut jamais changer.
Mais aussi terrible qu’aimable,
J’entends, Dieu tout-puissant, ta colere implacable
Porter par tout le trouble et la terreur.
Je te vois des mechans peser les injustices,
Et leur preparer des supplices
Dugnes de ta juste fureur.
Tu parles ; et ta voix enfante le tonnerre.
Les anges tombent a tes pieds
Les superbes vaincus, les rois humiliez
Rentrent dans le sein de la terre.
Pour te vanger et nous punir
Tous les elemens vont s’unir
La mer ouvre ses flancs, la terre ses abîmes ;
L’air s’allume, le feu devore les mortels;
Et l’horrible trépas de tant de criminels
Ne fait qu’eterniser leurs tourmens et leurs crimes.
Qv’etes vous devenus orgveilleux souverains?
De cent peuples divers vivantes destinées;
Comment ont disparu ces brillantes années,
Ou les jours des mortels etoient mis en vos mains!
Honneurs, fastes grandeurs, vains fantômes de gloire
A peine un reste de memoire
Aux portes du néant prolonge votre sort:
La vérité paroit, les ombres dissipées
Ne laissent voir a vos ames trompées
Qve l’horreur, l’enfer, et la mort. |
Le jour affreux de tes vengeances
Eclaire l’impie étonné:
III. MATERJAŁY.
269
Je le vois confondu, tremblant, abandonné,
Fuir, et trouver partout ton bras et ses offenses:
Dévoré par des vains et criminels souhaits,
Il cherche des faux biens dissipez pour jamais,
Et jamais le vrai bien ne sera son partage.
Il souffre a chaque instant, d’eternelles douleurs;
Et pour comble des maux d’un affreux esclavage,
Tu le contraints d’avouer dans sa rage
Qv’il est digne de ses malheurs.
Mais qu’elle charme m’arrache a cet objet funeste
Qv’elle divine main m’enleve dans les cieux!
Ta splendeur se montre a mes yeux;
J’entre dans la cité celeste.
Saisi la force manque a mes sens enchantez;
Qv’el torrens eternels des saintes voluptéz !
L’ouvrage de tes mains semble egal a toi meme:
Tu couronnes en lui les dons que tu lui fais:
Comble de tes faveurs, tu le chéris, il t’aime ;
Et sa gloire et le prix de tes propres bienfaits.
Qve ton pouvoir est adorable
Tu peut faire toi seul notre félicité :
Tu seul doit etre redouté:
Tout obéit a ta voix formidable :
Par toi de nos momens le cours est limité
Et de la mort impitoiable
Tu conduits et suspens l’aveugle cruauté |
Grand Dieu, qui fais trembler l’enfer, la terre, et l’onde
Dont l’univers entier annonce la grandeur;
Toi dont l’astre du jour emprunte sa splendeur,
Toi, qvi d’un mot créas le monde:
Sagesse, puissance, bonté ;
Justice, gloire, vérité;
Principe de tout bien, seul bien digne d’envie !
Puissais-je, après ma mort, dans un heureuse paix,
M’enyvrer en ton sein dans ces sources de vie
Qvi ne doivent tarir jamais!
Duché,
224.
Sur un portrait.
Telle fut celle dont les charmes
Mirent toute la Grece en armes
Trop heureux le berger qvi fut son favori !
Mais si la belle Grecque eut eu cet air modeste,
270
III. M ATERJAŁY.
5
Paris a sa patrie eut été moins funeste ;
Le respect l’eut fait taire,
et lui seul eut péri.
La Fosse.
225.
Sur l'Amour et la Fortune.
5
0 destins des mortels ! о misere infinie !
Le ciel des le premier jusques au dernier jour
Nous soumet a la tyranie
De la Fortune ou de l’Amour.
L’Amour est un enfant, la Fortune est une femme
Tous deux sont aveugles et foux:
Tous deux changent sans cesse et de visage etd’ame
Sous deux maîtres pareils
quel biens trouverionsnous?
La Fosse.
226.
VI.
Ne craig;néz point, Doris, que votre humeur legere
sse que dans l’exces d’une juste colere
Je m’échappé a rien publier
Heureux je ne sçai que me taire
Trahi je ne sçai qu’oublier.
Regnier. |
227.
Noël.
96
Chantons l’heureuse naisance
Qve l’on celebre en ce jour:
Un Dieu malgré sa puissance
Et vaincu par son amour.
En tout lieu de ses louanges
Faisons retentir les airs;
Aux divins concerts des anges
Joignons nos humbles concerts.
10
15
Mortels; l'auriez vous pu croire
Qv’un etable fut un lieu
Propre a renfermer la gloire
Et la majesté d’un Dieu?
L’Eternel a pris naissance
L’impassible est tourmenté;
Le Verbe est dans le silence,
Et le soleil sans clarté.
III. MATERJAŁY.
Les divines prophéties
S’expliquent dans ce moment
Et sont bientôt eclaircies
Par ce merveilleux Enfant.
Une Mere Vierge et pure
En banit l’obscurité :
Les ombre et la figure
Font place a la vérité.
Bergers, qui d’un soin fidele
Avez l’oeil sur vos troupeaux
A cette grande nouvelle
Accordez vos chalumeaux.
Chantez des hymnes sacrées
Pour ce divin Redempteur,
Qvi de brebis egarees
Est le Souverain Pasteur. I
/
Pour briser toutes nos chaînes
Il s’est mis dans les liens
Et s’est chargé de nos peines
Pour nous combler de ses biens
Celui devant qvi les anges
Tremblent éternellement
Est enfermé dans les langes
Sous la forme d’un Enfant.
Ne tardez pas allez Mages
A cet Enfant glorieux
Faire des justes hommages
De vos thresors precieux :
Suivez l’astre favorable
Qvi luit pour vous eclairer:
Allez voir dans un etable
Le Dieu qu’il faut adorer.
Jadis Adam, par son crime
Avoit réglé notre sort
Le monde etoit la victime
Du Demont et de la mort.
Mais о faute salutaire
Crime illustre et glorieux
Qvi nous donne un Dieu pour
Et qui fait les hommes dieux!
[II. MATERJAŁY.
228.
Sur le Cte de Saxe.
Rome avoit dans Fabius un heros politique
Et Carthage d’Annibal un chef heroique
La France plus heureuse dans son Mauric Saxon
A la tete du premier, et le bras du second. |
229.
Sonnet.
Sur le sacrifice de la croix.
Vous qvi pour expier nos ingrates malices
Immolez au Seigneur des agneux innocens
Et qvi sur ses autels faites fumer l’encens
Pretres de l’Eternel qvittéz ces saint offices
Venez voir votre Dieu dans des honteux supplices
Qvi pousse vers le ciel d’adorables accens,
Et par un sacrifice audessus de nos sens
Met un heureux fin, a tous les sacrifices.
Celebréz о pecheurs, en ce merveilleux jour
L’excéz de ses bontéz, l’ardeur de son amour
Connoisséz en ses maux la grandeur de vos crimes
Mais la croix ou Jesus meurt pour votre péché
Au lieu de vos discours vous veut pour ses victimes
Et l’art de la louer c’est d’y vivre attaché.
Godeau, Ev. de Vence.
230.
Sonnet sur la conversion de St. Augustin.
Mere de l’innocence et source de la gloire
Grace, qvi d’Augustin change la volonté,
Qv’il paroit de pouvoir! qu’il reluit de bonté
Dans ce grand changement qu’a peine il ose croire.
Qve le jour est brillant, ou la nuit fut si noire!
Qve d’enemis deffaits en un seul surmonté!
Qve l’orgveil de son coeur est saintement dompté
Et qu’il a bien sçu vaincre en perdant la victoire.
Tu l’as laissé longtems dans son aveugle erreur
Et sous le joug honteux d’un corps plein de fureur
Qvi lui faisoit aimer, son infame souillieure.
273
III. MATERJAŁY.
Mais a cet heureux jour qu’a tes loix il se rend
Plus son ame fut sale, et plus tu paroit pure
Plus il t’a résisté plus ton triomphe est grand.
Le meme. |
231.
Sur un parterre.
Brillantes fleurs de la saison nouvelle
Cessez de paroitre a mes yeux
Vous rendez la terre trop belle
Je ne veut aimer que les cieux.
Tout vos appas qvi parent ce parterre
Viennet a l’envi me charmer
Qve vous sert d’embelir la terre
Qve jamais on doit aimer.
Votre beauté par son éclat extreme
Orne envain ce triste séjour
La terre au prix du ciel, que j’aime
Est indigne de mon amour.
L’Abbé Cassagne.
232.
Sur la mort.
Roses en qvi je vois paroitre
Un éclat si vif et si doux
Vous mourrez bientôt; mais peut-etre
Je dois mourir plutôt que vous.
La mort que mon ame redoute
Peut m’arriver incessament
Vous mourrez en un jour sans douté
Et moy peut-etre en un moment.
Le meme.
233.
Paroles chrétiennes.
Faites que de vous seul mon coeur soit amoureux
О mon divin Sauveur, mon adorable Maître!
En vous aimant on ne peut qu’etre heureux
Sans vous aimer on ne peut jamais l’etre.
Allumez mes désirs de ces aimables feux
Qve votre sacré amour dans les ames fait naître
En vous aimant on ne peut qu’etre heureux
Sans vous aimer on ne peut jamais l’etre.
Le meme. |
Pam iętnik literacki XXX.
18
Ш . MATERJAŁY.
234.
Sur le chant des oyseux.
Qve chantez vous petits oiseaux
Je vous regarde et vous eccoute
Ce Dieu qvi vous a fait si beaux
Vous le chantez sans doute
Son nom vous anime en ce bois
Vous n’en celebréz jamais d’autre
D’ou vient que mon ingrate voix
N’imité pas le votre?
Vos airs si charmans et si doux
Luy rendent tous les jours hommage
Je le b én is1 moins que vous
Et lui doit d’avantage
Faut’il dans ce juste devoir
Qve votre zele me surmonte?
J’aime a vous ouir et vous voir
Mais vous me faites honte.
Abbé Cassagne.
235.
Paroles chrétiennes.
Seigneur par votre amour empechéz nous de suivre
Tous les autres objets qvi nous pourroient charmer
Sans aimer on ne sçauroit vivre
Ni bien vivre sans vous aimer.
Toujours le coeur humain a quelque amour se livre
Toujours par quelque objet il se laisse enflammer
Sans aimer on ne sauroit vivre
Ni bien vivre sans vous aimer.
Le meme Cassagne. |
236.
Stances.
Bonheur du chrétien.
Qve vous estes heureux, vous qu’une sainte flamme
Au Sauveur adorable immole nuit et jour
Et qvi sentez brûler dans le fond de votre ame
Les feux de son amour.
Votre coeur toujours calme incessament adore
Cet objet souverain dont il est amoureux
Ah fideles chrétiens je vous le dis encore
Qve vous etes heureux!
La puissance du ciel qui vous tient sous sa garde
Vous fait des vains plaisirs mépriser les appas
Po: bénis, wyraz jakby przemazany; może bien.
275
III. MATERJAŁY
Et c’est d’un oeil egal que votre esprit regarde
La vie et le trépas.
Qve ne puis-je etre ainsi, que ne puis-je ainsi vivre
Je forme incessament mille et mille désirs.
Je soupire après vous, mais il faut pour vous suivre
Bien plus que les soupirs.
Je sens que mon esprit succombe a la tristesse
Je sens que l’esperance abandonne ma foy
Daignez etre о Seigneur l’appui de ma foiblesse
Mon Dieu consolez moi.
Faites luire en mon ame un rayon favorable
Dans cette extrémité venez me secourir
Si vous 1 ne soulagez le tourment qvi m’acca...2
Où puis-je recourir.
L’Abbé Cassagnes. |
237.
Vers pour mettre au bas du portrait de Mr. le Maître.
Le bruits de ses vertus a fait taire l’envie
Qvi ne seroit jaloux de son illustre sort
Sa vie a couronné sa mort
Sa mort a couronné sa vie.
238.
De S. Mammete leonibus objecto, intacto.
Praetor inhumanus, Mammes te dentibus offert
Immaturus adhuc, parvule, martyr eras.
Praeside mansveti sed plus sapuere leones
Pro puero mores dedidicere suos.
Norant septenni faciles ignoscere praedae
Cui praetor rabidas jusserat e sse 3 feras
Parcere si placidi puero scivere leones
Illi praetores, tu leo praetor eras.
Sarbiewski S. J.
239.
Venatio Amoris et Jesu.
Surge volaturas Amor ejaculare sagittas
Es mihi meta Deus, sum tibi meta Deus.
Corda cruentandis pateant tua, Christe sagittis
Ut fias jaculis saucia praeda meis.
Corda cruentandis pateant mea, Christe sagittis
Ut fiam jaculis saucia praeda tuis
Qvam tibi Christe capi, venari tam dulce mihi
Qvam tibi venari, tam mihi dulce capi.
Idem. I
Po: vous przekreślono: me.
Wyraz niedokończony, ma być: accable.
Po: esse przekreślono: praedas.
18*
276
III. MATERJAŁY.
5
240.
Fortis est ut mors dilectio.
Mors et Amor gemini pugnant de laude triumphi
Mors pharetra, pharetra conspiciendus Amor.
Mors ait expugno certis ego corpora telis:
Expugno flammis pectora, dixit Amor.
Major, ait, mihi, Mors, victoria cedit Amore
At mihi major, ait, gloria cedit, Amor.
Tentarent et tela, pares nisi diceret esse
Victor utroque Deus, victus utroque Deus.
Sarbiewski.
241.
Ad Adm. R. P. Mutium Vittelescum, Praepositum Generalem S. J.
Excubat in medio tibi pulhra modestia vultu
Et niveus roseo regnat in ore pudor:
Simplicitas oculis, sacra facundia lingva
Ridet in ingenuis gratia viva genis.
6 Majestas humeros, placidam clementia frontem
Pura verecundus pectora candor habet.
Prae foribus famuli, video, famulaeque morantur
Virtutem dominam qvis neget esse domi.
Idem.
5
io
242.
Petro Malaspinae, Rect. Florentiae S. J.
Scitata est flores nuper Florentia: cingat
An bona spina suas, an mala spina rosas?
Optavere malam, tangi quae forte volebant
Nam mala tacturos pungere spina neqvit.
Optavere bonam, tangi quae forte negabant
Nam bona tacturos pungere spina solet. |
Sic demum variam clausit Florentia litem
Esset ut alterutris assita spina rosis
Nullus ut has tangat, tangantur ab omnibus illae
Sit bona spina malis, sit mala spina bonis.
Sarbiewski S. J.
243.
Requete du P. Sanlecc Ch. Reg. au P. de la Chaise confesseur du год.
Permettez mon reverend Pere
Qv’un malheureux prieur-curé
Vous depeigne ici sa misere
C’est a dire son prieuré,
δ
Dans mon eglise l’on patrouille
Si l’on ne prend bien garde a soi
La grenouille
ΙΠ. MATERJAŁY.
10
15
Chante toute l’office avec moi.
Près de la sont dans des masures
Cinq cens gveux couverts d’halions
Point de devote a confiture
Point de penitente a bouillons.
Comme il n’ont ni terre ni rente
Et qu’il sont tous des pauvres gens;
Dans un curé chose etonante!
Je suis triste aux enterremens.
244.
Sonnet.
Miroir peintre et portrait qvi donne et qvi reçoit
Et qvi porte en tous lieux avec toi mon image
Qvi peut tout exprimer, excepté le langage
Et pour estre animé n’a besoin que de voix: |
105
5
io
Tu peux seul me montrer, quand chez toi je me vois
Toutes mes passions peintes sur mon visage:
Tu suis d’un pas egal mon humeur et mon age
Et dans leurs changemens jamais ne te déçois.
Les mains d’un artisan au labeur obstinées,
D’un penible travail font en plusieurs années
Un portrait qvi ne peut ressembler qu’un instant
Mais, toi peintre brillant, d’un art inimitable
Tu fais sans nul effort un ouvrage inconstant
Qvi ressemble toujours et n’est jamais semblable.
NOTATA DU PERE SANTEUIL.
245.
In effigiem S. Crucis.
Haec illa sedes, qua docuit Deus
Vitalis in quo nos peperit, thorus
Currus triumphantis tribunal
Judicis atque litantis, ara.
246.
Ludovico XIV. Pro trajecto Rheno.
Vincere dum properas, se-se simul ora subdunt
Qvi mora Caesaribus, fit tibi Rhenus iter.
247.
Pro pace orbi data.
Alter hic Augustus: positus jam pacifer armis
Ecce orbis pater est, qvi modo victor erat.
277
m . MATERJAŁY.
248.
Pro pace ter1 orbi data.
Major hic Augusto: ter Jani limina clausit
Plus pacasse orbem, quam domuisse fuit.
249.
Ludovicus Magnus quem coronat Victoria.
Aspice quem faustis ambit Victoria pennis
Hic pelago, hic terris, hic sibi jura dedit.
250.
In Ludovicum se judice lite cedentem.
Regem inter, populumque ingens de divite fundo
Lis erat, eventum plebs male-tuta timet. |
Scinduntur varij studia in contraria patres
Rex causa, semet judice, sponte cadit.
Vinci qvi voluit, potuit dum vincere, patrem
Se patriae, regem se probat esse sui.
251.
In Sequanae fontes ex ipso fluvio deductos.
Seqvana cum primum reginae2 allabitur urbi
Tardat praecipites ambitiosus aqvas
Captus amore loci cursum obliviscitur, anceps
Qvo fluat, et dulces nectit in urbe moras
Hinc varios implens fluctu subeunte canales
Fons fieri gaudet, qvi modo flumen erat.
252.
In effigiem famosi doctoris.
Per quem religio stetit inconcussa, fidesque
Magnanima, et pietas, et constans regula veri
Contemplare virum; se totam agnoscit in illo
Rugis pulhra suis patrum rediviva vetustas.
253.
Na arsenał od Ludwika X IV postawiony.
Bella silent, venti sileant: hac imperat arce
Qvi dedit et terris, et sua jura mari.
254.
Na portret kardynała le Camus.
Non alios pietas, vellet sibi sumere vultus,
Ipsaque religio non alio ore loqvi.
Po: ter przekreślono: altera.
Nad: reginae objaśnienie: Parisiis.
Ш . MATERJAŁY.
279
255.
Na sądową izbę.
Hic penae scaelerum ultrices posuere tribunal
Sontibus unde tremor, civibus inde salus. |
256 \
Sur la destruction de Lisbonne par Voltaire.
257.
Vers de Voltaire au Roy de Prusse.
Les deux tonneaux.
258.
Epitre a Monsieur de Voltaire.
259.
Vers sur la tragedie d’Alzire.
260.
Le Siecle Pastoral. Idylle.
261.
Ode IV. a М. VArcheveque de Tours.
262.
Sonnet.
Je suis (crioit jadis Apollon a Daphné
Lorsque tout hors d’haleine il couroit après elle
Et lui contoit pourtant la longve kirielle
Des rares qvalité dont il etoit orné.)
107
109
111
H4
HO
119—121
121
δ
io
Je suis le dieu des vers, je suis bel esprit né
Mais les vers n’etoient point le charme de la belle
Je sçai jouer du lut, arrêtez. Bagatelle,
Le lut ne pouvoit rien sur ce coeur obstiné.
Je connois la vertu de la moindre racine
Je suis par mon savoir dieu de la medecine
Daphné fujoit encore plus vite qve jamais.
Mais s’il eu dit, vojéz, qu’elle est votre conqvete
Je suis un jeune dieu, toujours beau, toujours frais
Dapchné sur ma parole, auroit tourné la tete. |
122
263.
Sur un passion constante sans etre malheureuse.
Un jour au pieds d’iris l’Amour alla se rendre
Respectuex, timide, et n’en osant attendre
1 Następujące teraz utwory (nr. 256—261), mieszczące się na s. 107 do
121 notatnika, wpisane tu ręką obcą, opuszczamy.
280
III. MATERJAŁY.
5
10
15
Qve des rigveurs, et du dédain;
Iris se trouva moins severe,
Et l’enfant retourna soudain
A son naturel temeraire.
Cependant par tous les degres
Il sut conduire son audace.
Enfin je prévois bien qve vous en douterez,
Siecle futurs, enfin Iris meme l’embrasse.
Mais dans l’instant qu’entre ses bras
Il goutoit eperdu des douceurs si nouvelles,
Iris en trahison lui coupoit le deux ailes,
Et l’Amour ne le sentit pas.
Ce tour la fut, sur ma parole
Le mieux pensé qve j’ai encor connu,
Car l’Amour bien traité d’ordinaire s’envole
Plus vite qu’il n’etoit venu.
264.
Le ruisseau amant a la prairie.
J’ai fait pour vous trouver un assez long vojage
Mon aimable prairie, enfin je viens a vous
Recevez un ruisseau, dont le sort le plus doux
Sera de voir ses eux couler pour votre usage. |
123
5
10
15
C’est dans ce seul espoir, qve sans aucun repos
Depuis que j’ai qvitté ma source
J’ai toujours jusqu’ici continué ma course
Toujours roulé mes petits flots.
D’un cours précipité j’ai passez des prairies
Ou tout autre ruisseau s’amuse avec plaisir
Je n’ai point serpenté dans les routes fleuries
Je n’en avois pas le loisir.
Tel qve vous me voyez, sçachéz, ne vous deplaise
Car il est bon de se faire valoir
Qve plus d’une prairie auroit été bien aise
De me donner passage et de me recevoir.
Mais ce n’etoit pas la mon compté
J’en fusse un peu plus tard arrivé dans ce lieu,
Et par un fuite assez promte
Gazouillant fierement je leur disois, adieu.
Il faut vous dire tout, la feinte est inutile
J’en trouvois la plupart digne de mes refus,
Les unes entre nous, sont d’acces si facile
Qve tous ruisseux y sont le bien venus.
III. M ATERJAŁY.
Elle veuillent toujours en avoir un grand nombre
Et moi dans le grand nombre, aussitôt je me pers:
D’autres sont dans un lieux un peu trop decouvers
Et moi j’aime a couler dans l’ombre |
J’etois bien inspiré a me garder pour vous
Vous etes bien mon fait, je suis assez le votre
Mais aussi, moi reçus, n’en reçevéz point d’autre
Car je suis un ruisseau jaloux
A cela près
qvi n’est pas un grand vice
J’ai d’asséz bonnes qvalitéz;
Ne craignez pas qve jamais je tarisse
Je puis defier les etéz.
Je sçai qve certaines prairies
D’un ruisseau comme moi ne s’accomodent pas.
Il leur faut ces torrens qvi font tant defracas
Mais fort souvent on voit leurs eaux taries.
Mon cours est en tout tems egal
Je suis tranqville et doux, ne fais point de ravage
De plus je viens vous faire hommage
D’un eau pur comme cristal.
Il est telle prairie, et peut-etre assez belle
A qvi le plus petit ruisseau
Suivant sa pente naturelle,
N’iroit jamais porter deux gouttes d’eau
A moins qve détourné par un chemin nouveau
Elle n’en amenât qvelqu’un jusqve chez elle.
Mais pour vous, sans vous mettre en frais
SaDs vous servir d’un pareil artifice
Vous vojéz des ruisseaux qvi viennent tout exprès
Vous faire offre de leurs services
Et le tout pour vos intérêts. |
A present je l’avoue, on vous trouve agreable
Vous donnez du plaisir aux jeux
Mais avec un ruisseau, rien n’est plus agreable 1
Qve vous en vaudrez, beavcoup mieux.
De cent fleurs qvi naîtront vous vous verrez orné;
Je vous enrichirai de ces nouveaux thresors,
Et vous tenant environnée
Avec mes eaux je munirai vos bords.
Reposez vous sur moi du soin de le defendre
A qvoi plus fortement puis-je m’interesser?
Ma być: véritable.
III. MATERJAŁY.
Deja meme en deux bras je m’apprette a me fendre
Pour tacher de vous embrasser.
Mes ondes lentement de touts parts errantes
Ne pourront de ce lieux se résoudre a partir;
Et qvand j’aurois formé cent routes differentes
Je me perdrai chez vous, plutôt qve d’en sortir.
Je sens, je sens, mes eax qvi bouillionnent de joje
De le tant retenir a la fin je suis las,
Elles vont se repandre et se faire un voje
Il n’est plus tems a vous de n’y consentir pas.
NOTATA DE POPE.
265.
La Solitude.
Ode.
Heureux celui, qvi content de respirer son air natal»
borne ses veux et ses soins, a qvelques arpens de terre, qu’il
a hérité de ses ayeux! |
Ses troupeaux le pourvoyent de lait, ses champs de pain,
et les dépouillés de ses moutons de vetemens. En été ses
arbres lui donnent de l’ombre, et du feu en hyver.
Exempt d’inqvietude, il a un corps sain uni a une ame
tranqville, et sent doucement s’écouler ses heures, ses jours,
et ses années.
La meditation et l’etude, entre-melées de repos, un tra­
vail modéré, mais surtout l’innocence, lui procurent chaque
nuit un paisible sommeil.
Qve je vive ainsi, ignoré, inconnu! Qve je meure ainsi,
sans etre regretté! Et qu’ après m’etre dérobé au monde, aucune
pierre ne dise, Il git ici.
266.
Le Chretien mourant a son ame.
Divine etincelle d’une flamme celeste! qvitte, qvitte ce
corps mortel. Jouet de la crainte, de l’esperance et de la
douleur, il est tems que tu triomphes de la nature a ton tour,
et que tu t’eleves vers les regions da la vie. |
Ecoute ce que disent ces anges: vien chere soeur vien.
Je ne me connois plus! mes sens se troublent, ma vue s’eteint,
mes esprits se dissipent, je cesse de respirer. Qvoi mon ame,
est-ce la mourir.
La terre s’éloigne, elle disparoit: Le ciel s’ouvre a mes
yeux: Mes oreilles sont frappées du chant des Séraphins: Prê­
tez moi, pretéz moi vos ailes: Je monte d’un vol rapide.
О sepulcre ou est ta victoire? О mort ou est ton aigvilion.
Ш . MATERJAŁY.
283
267.
Le Silence.
Ode.
Silence contemporain de l’eternité; tu as précédé la na­
ture, et tout ce qvi devoit exister un jour, dormoit profon­
dément dans ton sein.
Tu regnois avant que les cieux ou la terre fussent faits ;
avant que la parole fécondé, qvi devoit tout produire, eut été
prononcée.
Alors les differens elemens, ligvé contre toi, et combines
dans un étrange animal, formèrent la race turbulente du genre
humain. |
La langve commença d’abord a se mouvoir doucement,
et parla bas, jusqu’à ce que la science querelleuse et le faux
bel-esprit l’engagerent a faire du bruit.
Envain neamoins ces séducteurs osent’ils quelquefois
t’abandonner: après s’etre perdus dans un ocean des paroles,
ils sont trop heureux de revenir a toi.
L’oreille affligée de la tyrannie des argumens est sou­
lagée par ta presence, et la raison, après sa défaite, trouve
en toi une retraite sure.
Tu prêtes a la stupidité modeste un air de reflexion, et
trompes tous les sages en faisant meconnoitre les fous.
Cependant les uns et les autres t’ont la meme obliga­
tion: si tu receles la folie, ce n’est aussi qu’en toi qu’enfin
la sagesse cherche du repos.
Objet des voeux de la moitié du genre humain silence
tu empeches qu’une dame galante ne soit connue, et qu’un
malhonet-homme ne soit décrié.
Il y a tel langve a present... si tu daignois | t’en em­
parer, qvel service ne rendrois-tu-pas a l’etat et a l’eglise!
Et que tu serois bien venu au senat et au barreau.
On’y respecte le silence, qvi n’est jamais plus solemnel,
que quand il s’agit de discuter la cause du pauvre, ou les
droits des sujets.
Les services passes d’un amis: les bonnes actions de
ceux qu’on n’aime point; ce que les favoris obtiennent, et
ce que la nation doit, ont gagné ton paisible séjour, et y re­
steront.
Les desinteressement du négociant, le bel-esprit cam­
pagnard, le savoir du courtisan, et la politesse d’un homme
d’eglise, ne paroissent dans tout leur éclat qu’en toi seul.
Le jargon de la chaire, les chicanes des avocats, et les
bons mots des grands, se terminent tous en toi: tous se re­
posent a la fin en paix, et dorment éternellement. |
284
III. MATERJAŁY.
268 .
132
Ad Comitem Wielopolski Palatinum Sendomiriae.
De simulatione hominum aulicorum.
Ode .
0 fronte clara cui animus nitet
Intaminata candidior nive
Et artis, ignarusque tectae
Fraudis, et insipiens nocendi !
5
io
Nec Cerberus, nec bellua centiceps
Nec tam Medusae te caput igneae
Terrent, et intortos capillis
Eumedum patieris angves:
Vultus dolosi te ferret magis
Aspectus, ut qvi dulce fluentibus
Verbis, et improvisa, laeto
Callidus, ore tegit venena.
Aperta vis, et fronte palam truci
Intectus hostis, me petat, aut fuga
15
Subducar, aut non nuda telis
Obijciam latera atque pectus:
20
Sed quem fidelem, qvem similem tui
Putes amicum, qvi caveas? Vafer
Vel inter amplexus jocosque
Exitium dabit innocenti.
Jam non inepte noctis adultera1
Somnique proles exagitat Deos
Qvod ad cor infesti negarint
Exigvam male Di fenestram. |
133
25
30
Spleni timerem forsan ego tuo
Inter cahinnos, quos tibi regia
Ciaeret isthaec nostra, risu
Democriti sapientiores :
Nam tum videres praelia dissone
A mente lingvae. Scilicet infimis
Summisque certatur, prior qvi
Decipiet, meliusque fallet.
1 U dołu strony objaśnienie: Momus Somno patre, ifiatre Nocte
genitus.
ΙΠ. MATERJAŁY.
35
40
285
Ut pejeratur! perfida, credulae
Illudit ut pars! brachia, brahijs
Miscentur, osculisque fervent
Ora, genaeque genis cohaerent,
Et labra labris, et manui manus
Inserta, quorum, mens odijs flagrat
Vatinianis, et proterva
Ira modum seniumque nescit:
Qvorum (vetustae si qva fides rei)1
Cremes eodem corpora si rogo,
Se dividet cinis, malignae et
Dissilient ab utrinque flammae.
45
50
55
eo
О more patrum prisca fides! pudor
Sanctumque verum, non violabiles
Nexus amicorum, о beata
S i m p l i c i t a s animi nivesque !
Juste perosae nos hominum genus,
Si jam redistis praecipiti fuga
Ad astra? jam linqvamus et nos
Fana laresque, lupis, et agris2 |
At fas Z a g о s t i j sit mihi vivere
Tecum, (Sorores stamina ni secent)
Qvi charus es charis amicis
E veteri, tibi duxit auro
Natura mores, sparsit amabile
Et toto honestum pectore. Tu mihi
Crederis injuratus ultro;
Pace Dijs laribus relicta3.
P. Stanislaus Konarski Sholarum Piarum. |
UWAG1.
I.
Czas powstania notatnika.
Powyżej ogłoszony notatnik, rzetelny dokument lektury,
w dużej zaś mierze wymowny wyraz nastrojów duszy Krasic­
kiego, niedługo po wstąpieniu do Seminarjum, powstawał stop­
1 Na boku strony objaśnienie: Etheoclis et Polynices fratrum infesti
cineres in rogo sese separarunt, et flamma.
* Ma być: apris.
3 U dołu strony objaśnienie: Non jurando per Deos lares пес eos
juramentis inqvietando.
286
III. MATERJAŁY.
niowo i dorywczo. Wnosić należy, że rozpoczęcie jego przypada
na czasy około roku 1752, zupełne zaniechanie na lata około
roku 1768 4 Pewną jest rzeczą, że Krasicki posługiwał się nim
w październiku 1763 roku, a dopiero po tej dacie oddał go do
opraw y2.
II.
Treść notatnika.
Notatnik wypełniają utwory poetyckie w języku łacińskim,
francuskim i polskim, których autorami są: Acceilly d’ (8, 47,
48, 119), Andilly d’ (159 do 162), Ausonius (103); — Barraton
(60), Benserade (44), Bernard Mile (195), Betoulaud (64), Biot
(80), Boileau Despréaux (35, 36, 43), Boursault (92, 192, 221),
Bouvier Mlle (199), Brébeuf (24, 25, 100, 157), B ussy-R abutin
(12); — Cassagne (163, 164, 231 do 236), Charpentier (104),
Chaulieu (181 do 184), Chevreau (95, 218, 219), Corneille Pierre
(96, 105 do 107, 110); - D* (237), D*D** (188), D’A lem bert?
(228), Des Houlières Mme (6, 166 do 171, 196, 197), Duché
(223); - Etelan d’ (244); - Fontenelle (262 do 264); — Godeau (229, 230), Gombauld (26 do 32, 93, 108, 185 do 187),
Gomberville (113, 114, 158); — Habert de Cerisy (18 do 20,
23), Hesnault (46, 49), Horatius (206 do 211); — Kobylienski
(1), Konarski (268), Krasicki (5); — Laboureur (115), La Fare
(156), La Fosse (193, 224, 225), La Monnoye (212), La Motte
Houdart (213), Le Brun (62, 78), Le Clerc (89), Le Drei (124),
Lucretius (75) ; — Malherbe (13 do 15), Martialis (9 do 11, 38
do 42, 131 do 154), Maynard (16, 17,189, 222); — N*** (220); 1 W liście z początku kwietnia 1753 r. pisze Krasicki do Jana Sapiehy:
„Vous dites que les chevalier des Croisades n’ont dit rien de tendre. C’est
a Alexandre qu’il faut s’en prendre, pas aux vaillanss chevalier des Croisa­
des? Selon la satyre de Boileau:
E t c e t A lexandre
Et u n orgv eilleux qui n e dit rie n d e tend re.
Mais si vous vous voulez en éclaircir sur ce matières lisez en Torquato
Tasso, poete italien. Vous y trouverez des Rolands au pieds des Armides
et autres sans nombre“. W rok później, na liście Ignacego Sapiehy do Kra­
sickiego, z daty: Bazalja, 13 kwietnia 1754 r., spotykamy próby pisma ręką
Krasickiego, wśród których czytamy, ołówkiem wypisane, nazwisko: Scarron.
Por. Korespondencja Ignacego Krasickiego (w rękopisie). Z szczegółów tych
widać, iż około roku 1752 Krasicki czytał Satires Boileau’a oraz Tassa Gerusaleme liberata, a dalej, że około roku 1753 nazwisko Scarrona nie było mu
obce. Z treści notatnika wiemy, że zawiera on obszerne wyciągi z Porte­
feuille J. B. Rousseau’a, ogłoszonego w r. 1751, z Pope’a Oeuvres diverses,
wydanych w r. 1754 a ponowionych w г. 1763, oraz odę Konarskiego De
simulatione hominum aulicorum, drukowaną na czele jego Opera lyrica
z roku 1767. Dane powyższe pozwalają twierdzić, że notatnik powstawał
w okresie czasu między rokiem 1752 a 1768.
2 Dowodzą tego uszkodzenia tekstu, obciętego w niektórych miejscach
nożami introligatora, między innemi na s. 3, mieszczącej koncept listu do
nieznanego adresata z października 1763 roku.
Ш . MATERJAŁY.
287
Ovidius (122); — Patrix (33), Paweł I (202), Pellisson (7, 52 do
56, 165), Perrault (191, 217)), Pope (265 do 267), Publilius Sy­
rus (123); — Raneé (198), Regnier (226), Rousseau Jean Baptiste
(61, 172 do 180); — S aint-A m ant (22), Saint-G elais (102), SaintPavin (190), Sanlecque (215, 216, 243), Sannazar (90), Santeul
(109, 191, 245 do 255), Sapieha (5), Sarbiewski (238 do 242),
Scarron (111, 112, 130), Scudéry Mlle de (69, 101), Segrais (194),
Seneca (45); — Testu (227), Tristan L’Heremite (21); — Valincourt (214), Vergilius (125), Villédieu Mme de (59), Villiers de
(34), Voltaire (67, 200).
Oprócz wyliczonych tu autorów, wymienionych przez sa­
mego Krasickiego, lub też wyśledzonych przez nas (5, 8, 17,
21, 24, 25, 32, 46 do 49, 52 do 56, 59 do 62, 64, 69, 78, 80,
89, 90, 93, 95, 100 do 102, 166 do 168, 170, 171, 179, 180, 192,
197, 219, 220, 227, 228, 244, 262 do 264) \ notatnik zawiera
szereg utworów anonimowych łacińskich (2, 37, 50, 51, 77, 83
do 86, 88, 128, 129, 205) oraz francuskich (3, 4, 57, 58, 63, 65,
66, 68, 70 do 74, 76, 79, 81, 82, 87, 91, 94, 97 do 99, 116 do
118, 120, 121, 126, 127, 155, 201, 203, 204), których autorów
nie zdołaliśmy wykryć.
Ul.
Źródła notatnika.
Głównemi źródłami, z których Krasicki przepisywał do
notatnika interesujące go utwory francuskie, były, jak sądzimy,
liczne podówczas antologje poezyj. Mniemać wypada, że ko­
rzystał on co najmniej z dwóch zbiorów tego rodzaju, z któ­
rych pierwszy p. t. Nouveau Recueil des epigrammatistes françois, anciens et modernes, contenant ce qui s ’est fait de plus
excellent dans le genre de Tepigramme, du madrigal, du sonnet,
du rondeau et des petits contes en vers, depuis Marot ju sq u ’à
present ogłosił Antoni August В r u z e n de La Martinière,
(dwa tomy, Amsterdam, W etstein, 1720), drugi zaś p. t. Biblio­
thèque Poétique ou Nouveau Choix des plus belles pieces de
vers en tout genre, depuis Marot jusqu’aux poëtes de nos jours
(cztery tomy, Paris, Briasson, 1745) Adrjan Klaudjusz L e f o r t
de La Morinière, wydawca: Choix de poésies morales et chré­
tiennes depuis Malherbe (Paris, 3 tomy, 1739) i Nouveau Choix
1 Prócz dzieła Fryderyka Lachèvre, Bibliographie des Recueils col­
lectifs de poésies publiés de 1597 à 1700. Tome I—IV. Paris, 1901—1905,
były nam tu pomocne: Fontenelle, Recueil des plus belles pieces des poetes
francois depuis Villon jusqu'à Benserade. Tome I—VI. Paris, 1752 = Recueil
de Barbin; Blin de Sainmore et Luneau de Boisjermain, Elite de poesies
fugitives. Tome I—V. Londres, 1764—1770; l’abbe Joseph de La Porte, Le
Porte-feuille d’un homme de gout ou l’esprit de nos meilleurs poetes.
Tome I—II. Amsterdam, 1765; C. - S. Sautreau de Marsy, Nouvelle Anthologie
françoise ou choix des épigrammes et madrigaux de tous les poetes françois
depuis Marot jusqu'à ce jour. Tome I—II. Paris, 1769.
288
Ш . MATERJAŁY.
de poësies morales et chrétiennes (Paris, 3 tomy, 1740). Gdy użyt­
kowanie pierwszej antologji zdaje się być tylko prawdopodobne,
posługiwanie się drugą nie ulega najmniejszej wątpliwości.
W Nouveau Recueil spotykamy niżej wyliczone utw ory
notatnika: 7 (= 1 , 270), 8 (I, 187), 12 (I, 303—4), 24 (I, 120), 25
(I, 105), 26 (1,122), 47 (I, 175), 48 (I, 188), 49 (I, 220), 52 (I, 272),
53 (I, 272), 54 (I, 273), 55 (I, 273), 56 (I, 274), 57 (II, 118), 58
(II, 127), 59 (I, 359), 60(II, 12), 61 (II, 47), 62 (II, 76), 63 (II, 89),
64 (II, 92),65 (II, 108), 66 (II, 110), 69 (I, 354), 89 (II, 1 0 1 -2 ),
93 (I, 121), 96 (I, 105), 100 (I, 119), 102 (I, 27), 103 (I, 361),
104 (I, 361), 108 (1,121), 111 (I, 101), 112 (1,1 0 1 -2 ), 113 (I, 155),
114 (1,156), 115 (I, 162), 215 (I, 241), 243 (I, 243), 244 (II, 1 2 8 -9 ),
262 (II, 1 - 2 ) .
Z Bibliothèque Poétique przeszły do notatnika teksty utw o­
rów następujących: 7 (=11, 416), 8 (II, 138), 12 (II, 401 —2),
13 (I, 8 2 -3 ), 14 (I, 8 4 -6 ), 15 (I, 86), 16 (I, 148), 17 (I, 162),
18 (II, 307), 19 (I, 3 0 3 -4 ), 20 (I, 300), 21 (I, 2 9 1 -2 ), 22 (I, 325),
23 (I, 310), 24 (I, 336), 25 (I, 348), 26 (I, 370—1), 27 (I, 376),
28 (I, 377), 29 (I, 382), 30 (I, 383), 31 (I, 385), 32 (I, 386—7),
33 (I, 455—6), 34 (IV, 35—40), 45 (I, 169), 46 (II, 455), 48 (II,
138), 49 (П, 455), 52 (II, 4 1 7 -8 ), 53 (II, 416), 56 (II, 417), 64
(111,128), 69 (II, 512), 95 (III, 99), 96 (I, 348), 101 (II, 524—5),
103 (ΙΠ, 99, 284), 104 (III, 167), 112 (IV, 442), 113 (II, 177—8),
115 (III, 159), 119 (II, 135), 156 (III, 3 5 0 -4 ), 157 (I, 3 5 5 -7 ),
159 (II, 196), 160 (II, 197), 161 (II, 196), 162 (II, 1 9 8 -9 ), 163
(II, 2 3 4 -5 ), 164 (II, 2 3 5 -6 ), 165 (II, 4 4 3 -5 ), 185 (I, 380), 186
(I, 3 8 0 -1 ), 187 (I, 3 8 5 -6 ), 189 (I, 1 7 3 -4 ), 190 (I, 4 0 5 -6 ),
191 (III, 85), 192 (III, 138), 193 (ΠΙ, 284), 194 (III, 5—6), 195
(III, 359-60 ), 212 (IV, 108), 213 (IV, 247—8), 214 (IV, 119—21),
215 (IV, 507), 216 (IV, 509), 217 (III, 6 9 -7 1 ), 218 (III, 98),
219 (III, 105—6), 220 (III, 131), 221 (III, 141—2), 222 (I, 160),
223 (III. 1 7 4 -8 ), 224 (III, 283), 225 (III, 284), 226 (III, 370),
227 (III, 272—4), 243 (IV, 508).
W obu antologjach, rzecz jasna, znajduje się szereg tych
samych utworów, niekiedy z drobnemi warjantami tekstu, a mia­
nowicie: 7, 8, 12, 24 do 26, 48, 49,52, 53, 56, 64, 69, 96, 103,
104, 113, 115, 215, 243».
Znaczną ilość utworów zaczerpnął Krasicki do swojego
notatnika bezpośrednio z wydań zbiorowych dzieł niektórych
autorów. Wiemy, że miał pod ręką: Kobylieńskiego Variorum
epigrammatum libellus (Cracoviae, Lazarus Andreae, 1558),
Konarskiego Opera lyrica (Varsaviae, 1767), Pope’a Oeuvres
diverses traduites de Uanglois (Tome I —VI i VII. Amsterdam,
1754 i 1758, lub też ich nouvelle édition, tome I —VII, Amster1 Podkreślamy tu, że w tekstach notatnika przejętych przez Krasic­
kiego z Bibliothèque Poétique, dają się również zauważyć, tu i owdzie,
pewne odchylenia. Są one wynikiem pośpiechu w pisaniu, czasem zaś świadczą
o indywidualnem traktowaniu tekstu.
III. MATERJAŁY.
289
dam, 1763), J. B. Rousseau’a Portefeuille (Tome I—II. Amster­
dam, 1751) i Santeul’a Operum om nium editio tertia (Tomus
I—III. Parisiis, 1729) a także dzieła Boileau’a, Mme Des Houlières, Fontenelle’a, Horacego, Marcjalisa i Sarbiewskiego w edy­
cjach, których dokładniej oznaczyć niepodobna.
Zauważyć tu wypada, że Krasicki nosił się może z zamia­
rem przetłumaczenia ody Konarskiego De simulatione hom i­
num aulicorum (268) na język polski. Świadczyłyby o tem (za­
notowane na wyklejce spodniej okładziny notatnika) rym y:
................................................ognisty
......................................... stołbisty
mające wejść do drugiej strofy ody (w. 5, 6):
Nec Cerberus, nec bellua centiceps,
Nec tam Medusae te caput ig n ea e...1
Jedyny wiersz polski w notatniku (5) jest przekładem
łacińskiego epigramatu, ułożonego przez Jana Sapiehę, wojewodzica mścisławskiego. Wątpić nie należy, że polskiej wersji
dwuwiersza dokonał sam Krasicki, na co wskazaliśmy już
w części pierwszej naszego wydawnictwa.
Niniejsze uwagi nie załatwiły kwestji wszystkich źródeł
notatnika ; spodziewać się trzeba, że ważna ta sprawa znajdzie
swoich badaczy, którzy, oparci o dobrze zaopatrzone zbiory
bibljoteczne, wyświetlą ją zupełnie i ostatecznie.
IV.
Echa notatnika.
W pismach Krasickiego spotykamy przekłady czterech
jeno utworów zawartych w notatniku; przytaczamy je tutaj,
celem porównania tłumaczeń z oryginałami.
1.
Mme Des Houlières: [O kartównictwie].
Gorzka każda uciecha zażywana zbytkiem,
Nie wykracza, kto na grze mało czasu trawi;
Ale rozrywka tylko niech będzie użytkiem,
Wówczas miła po pracy, gdy w spoczynku bawi.
Ten, który jest od wszystkich mianowany graczem,
Ludzkość tylko ma w sobie z zwierzchniego pozoru :
Głos powszechny takowej postaci tłómaczem,
Iż nie ma podściwości i punktu honoru.
1 Przełożyli ją później Józef Jakliński oraz Urban Szostowicz S. P.
Por. Stanisława Konarskiego S. P. Wiersze wszystkie z łacińskich na polskie
przełożone (Warszawa, 1778, s. 13—15, 16—18).
19
P am iętn ik literacki XXX.
290
III. MATERJAŁY.
Cięższa rzecz niż kto mniema, i ten sobie sprzeczny,
Kto podściwość z szulerstwem połączoną kryśli,
Bodziec jest nieustanny, bodziec niebeśpieczny,
Zysk, który w dzień i w nocy nie wychodzi z myśli.
Niechaj będzie udatny, przyjemny i grzeczny,
Niech rzetelność utrzymać pragnie jak najściślej,
Przyjdzie czas, iż za żądzą, przykładem i gustem
Wprzód uwiedzion, będzie zwodził, stawszy się oszustem.
Pierwodruk w czasopiśmie Co Tydzień, 1798, nr. 5, s. 39; przedruk: Dzieła
prozą Ignacego Krasickiego. Tom VI. Warszawa, 1803, s. 374—5. Por. no­
tatnik nr. 6 i 196, IX .1
2.
Lukan-Brébeuf: [O Kadmie].
Pierwszy Kadmus kunszt znalazł jak malować słowa,
Aby mogła oczyma być widziana mowa,
Ten przez różne wyrazy gdy je piórem kryśli,
Dał własną farbę rzeczom, ciałem odział myśli.
Pierwodruk w Monitorze 1766, nr. 66, s. 509—10. Por. notatnik nr. 25. Inny
przekład tegoż epigramatu w dziele: O rym oiwórstwie i rymoiwórcach, do­
konany pod silnym wpływem tłumaczenia Józefa Załuskiego2.
On wynalazł dowcipny kunszt malować słowa,
I że oczom być może objawiona mowa:
I gdy kształtem rozlicznym postać onym kryśli,
Dał barwę, i niejako ciałem odział myśli.
Pierwodruk: Dzieła poetyckie Ignacego Krasickiego. Tom III. Warszawa, 1803,
s. 324—5.
3.
Santeul: [Na Sekwanę p o d Paryżem ].
Sekwana gdy pod miasto królewskie przypływa,
Zwalnia swój bieg i z miejsca takiego chełpliwa,
Powabnego siedliska wdziękami ujęta,
O dalszym pędzie swoim gdy już nie pamięta,
Chętnie idzie w kanały: skąd gdy wody cieką,
Cieszy się być strumieniem, która była rzeką.
Pierwodruk: Dzieła poetyckie Ignacego Krasickiego. Tom III. Warszawa, 1803,
s. 335. Por. notatnik nr. 251.
1 Wiersze J. M. Pani des Houłieres o grze przetłumaczył także Józef
Epifani Minasowicz (Zbiór rytm ów polskich. Część III. Warszawa, 1756,
s. 311—3 = Zebranie rytmów przez wierszopisów żyjących lub naszego
wieku zeszłych pisanych. Tom V. Warszawa, 1756).
2 Por. Epigramma przedziw nie piękne J. P. Brebeuf o Cadmie, liter
i pism a pierw szym wynalazcy. Z Farsalji Lukana (Zbiór rytmów przez
wierszopisów żyjących, lub naszego wieku zeszłych pisanych. Tom III.
Warszawa, 1754, Aditament juvenilium, s. 8—9).
291
III. MATERJAŁY.
4.
Pope: [Oda do milczenia].
Milczenie! rówieśniku wieczności, poprzedziłoś naturę, i cokolwiek
miało mieć istność, uśpione spoczywało na twoim łonie.
Panowanie twoje poprzedziło stworzenie nieba i ziemi, nim płodne
słowo, które miało wszystko wydać, było wyrzeczone.
Wtenczas skojarzone przeciw tobie rozmaite żywioły, złączone
w osobliwej istności, wzniosły niespokojny rodzaj człowieka.
Język najprzód zwolna się ruszać począł, i mówił cicho, póty póki
go sprzeczna nauka i płochy rozsądek nie wzbudziły do okrzyków.
Fragment przekładu z r. 1766 w rękopisie Bibljoteki Uniwersyteckiej w War­
szawie (rewindykowanym z Petersburga) sygn. Pol. F. XVII. 18, s. 255 К
Ludw ik Bernacki.
Listy Kornela Ujejskiego do Aleksandra Guttrego
z lat 1877—1885.
Żywot i twórczość Kornela Ujejskiego czekają jeszcze na
gruntowne opracowanie. Monografje Antoniego Bądzkiewicza
(Kornel Ujejski. Zarys biograficzno-literacki. Kraków-Petersburg 1898), Kazimierza Wróblewskiego (Kornel Ujejski, 1823 —
1893. Lwów 1902) nie wyczerpują zupełnie tematu, lecz dają
wiele wartościowego materjału. A jednak czas już byłoby na
skreślenie szczegółowego portretu autora płomiennego „Cho­
rału “, w każdym zaś razie przynajmniej na wydanie tych
źródeł do niego, które jeszcze nie zaginęły i tu i ówdzie
leżą ukryte wśród rozmaitych papierów. Z jaką prawdziwą ra­
dością powitalibyśmy ukazanie się korespondencji jego pro­
wadzonej w ciągu kilkunastu lat z Wandą z Monné Młodnicką
a znajdującej się obecnie w ręku pp. Pawlikowskich w Me­
dyce — lub zapowiedzianego przez H. Biegeleisena od tylu
lat zbioru samych jego listów.
Z tego założenia wychodząc w swoim czasie zamieściłem
w „Ruchu Literackim“ (R. IV, 1930 r.) dwa ciekawe listy Ujej­
skiego do Stanisława Dunina, dziś zaś ogłaszam pięć rów­
nież zasługujących na uwagę listów jego do Aleksandra
Guttrego, łaskawie mi udostępnionych przez wnuka adresata —
1 Przekład Ody do milczenia wierszem zawiera Monitor z r. 1767
(nr. 28, s. 222—4). Przytaczamy tu początek rzeczonego tłumaczenia:
M ilczenie ! ró w ie n n ik u w ieczności zgrzybiałej,
Ty pierw ej byłoś jeszcze, niżeli św iat cały,
Co w ypływ a z niczego, i co w niczym tonie,
W szy stk o to n a tw ym tw ard y m zasypiało łonie!
19*

Podobne dokumenty