Eden sur Seine
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Eden sur Seine
conte bilingue français-polonais ;Jt 5? II! ..~ "1~? . . . .~e '\\\T1 ..ï». . "1~,W'''~ .." . 11~ .~'er 1\'~l ~v ~~ .. '" .. ~.~ écrit et illustré par: Joanna Konatowicz ~+~ maquette Leonardo de Sâ Éditions L'HARMATTAN 5-7 rue de l'École Polytechnique 75005 Paris l 2 I Ya très, très longtemps, le sage roi Krak construisit un grand château fort au bord du fleuve Vistule, sur la colline Wawel. Une riche et belle ville naquit, appelée du nom du roi Krak: Cracovie. Les ateliers d'artisans et les boutiques de commerçants fleurissaient. Les habitants vivaient dans la paix et le bonheur et ils aimaient profondément leur vieux et bon roi. La ville était entourée de champs fertiles et de forêts peuplées d'animaux sauvages. ~+~ awno, dawno temu, m(}dry i dobry krôl Krak , wybudowalna wzgôrzu wawelskimnad Wisl(}duzy zamek obronny. U jego stôp powstalo pi~kne i bogate miasto, zwane od imienia krôla Krakowem. Posiadalo ono wiele rzemieslniczych warsztatôw i kupieckich kramôw. Ludzie zyli tam dostatnio i szcz~sliwie, a krôl cieszyl si~ ich powazaniem. Wokôl rozci(}galy si~ zyzne pola, a lasy peIne byIy dzikiej zwierzyny. 3 I 4 __ n des ateliers de la place du marché appartenait au vieux cordonnier Jean. Il cousait les plus belles chaussures de toute la région. Il avait un jeune apprenti, Skuba - un garçon doué et assidu. C'était lui qui livrait à la cour du roi les chaussures de son maître: des bottes pour les soldats, des souliers pour les servantes et même d'élégants escarpins pour la princesse, la fille de Krak. ~+~ , eden z warsztatôw na rynku nalezal do starego szewca Jana. Szyl on najpi~kniejsze buty w calej okolicy. Jego uczniem i pomocnikiem byl mlody Skuba - chlopiec zdolny i pracowity. To on dostarczal na dwôr krôlewski wyroby swojego mistrza: buty z cholewami dIa zolnierzy, trzewiki dIa panien sluz~cych, a nawet eleganckie pantofelki dIa krôlewny, côrki Kraka. 5 6 œ e printemps venait d'arriver à Cracovie et les habitants préparaient leurs boutiques pour le marché annuel. Soudain, un jour ensoleillé et tranquille, le ciel se noircit et un violent battement d'ailes se fit entendre. Une bête effrayante - couverte d'écailles et crachant le feu - se posa au bord de la Vistule. C'était un dragon! Il sejetaenrugissantsur les troupeaux devachesetdemoutons qui étaient en train de paître dans les prés. Il dévora plusieurs animaux, but l'eau du fleuve puis se cacha dans la grotte au pied du château de Wawel. m ~+~ iosna wlasnie zawitala do Krakowa i mieszczanie szykowali swe kramy do corocznych targow, gdy pewnego slonecznego i spokojnego dnia niebo nagle pociemnialo i rozlegl si~ lopot olbrzymich skrzydel. Przerazaj<!cy potwor - ogromny smok pokryty rybi<! lusk<! i ziej<!cy ogniem - opadl na brzeg Wisly. Glosno rycz<!c rzucil si~ na stada krow i owiec pas<!cych si~ na pobliskich l<!kach. Pozad kilka z nich, napil si~ wody z rzeki, a nast~pnie skryl si~ w jaskini u podnoza wawelskiego zamku. 7 8 œ III es jours suivants, cette terrible histoire se répéta. La bête était affamée et avalait plusieurs animaux par jour. La terreur régnait dans la ville. Que ferons-nous quand il n'y aura plus de vaches et de moutons dans les fermes? Le dragon mangera-t-il les hommes? ! Les habitants les plus sages se réunirent à I'Hôtel de Ville. Ils se demandaient depuis plusieurs jours comment tuer le monstre et sauver la ville. _ ~+~ ciqgu nastçpnych dni historia siç powtarzala. /ml Bestia byla nienasycona i zjadala codziennie kilka sztuk bydla. Na ludzi padl strach. Co siç stanie, kiedy zabraknie krow i owiec w okolicznych zagrodach ? Czy smok zacznie pozeraé ludzi ? ! Najmqdrzejsi krakowianie zebrali siç w ratuszu i radzili od wielu dni jak zgladzié potwora i ocalié miasto. 9 10 lus d'un brave tenta de combattre le dragon, mais en vain. La peau de la bête était si dure que ni les épées des chevaliers ni les flèches des tireurs n'arrivaient à la percer. Le vent de ses ailes faisait tomber des cavaliers de leurs chevaux et la flamme de sa gueule et sa longue queue tenaient à l'écart les soldats. Chacun revenait en ville vaincu et le monstre continuait de répandre la terreur. _ ~+~ iejeden juz smialek probowal walki ze smokiem, Bllecz bezskutecznie. Smocza skora byla bowiem tak twarda, ze nie przebijaly jej ani miecze rycerzy, ani strzaly lucznikow. Podmuch skrzydet potwora str'lcal jezdzcow z konskich grzbietow, a ogien z paszczy i dtugi ogon trzymaly na odleglosé cale zastt(py zolnierzy. Wszyscy wracali do miasta pokonani, a potwar nadal sial postrach. 11 ':>~ "=> ~~~ '-~ 12 -- ~-" ..-....; ~~ ,~- e roi s'arrachait les cheveux de chagrin. Son peuple était terrifié et lui ne pouvait pas le protéger contre cette terrible bête. Les gens s'enfermaient dans leurs maisons ou fuyaient la ville et la princesse pleurait à longueur de journées. Il semblait qu'il n'y avait plus d'espoir pour Cracovie. ~+~ rôl rwal wlosy z glowy ze zgryzoty. Jego poddani byli przerazeni, a on nie umial ich obronié przed straszn~ besti~. Jedni ludzie zamykali si~ w domach, inni uciekali z miasta, a krôlewna plakala calymi dniami. Wydawalo si~, ze nie majuz ratunku dIa Krakowa. 13 I 14 _ n jour pourtant, un brave jeune homme se présenta. ilia Ce n'était pas un chevalier en armure de fer, mais un garçon ordinaire, l'apprenti du cordonnier Jean - Skuba ! Il avait trouvé une ruse pour tuer le dragon. Mais il demanda d'abord à voir le roi pour lui présenter son plan. Lorsque Krak l'entendit, il se réjouit immédiatement et embrassa le jeune cordonnier. ~+~ zw koncu znalazl siC(nowy smialek. Nie byl to rycerz w zelaznej zbroi, ale zwykly chlopiec, uczen szewca Jana - Skuba ! Wymyslit on spos6b na zgladzenie smoka podstC(pem. Najpierw jednak poprosit o widzenie z kr6lem i przedstawit mu sw6j plan. Gdy kr61 Krak uslyszal jego pomysl, od razu poweselal i usciskal szewczyka. 15 16 kuba commença son travail sur-le-champ. Il rembourra une peau de mouton avec du goudron bouillant et du soufre et la plaça sur quatre bâtons en bois de telle façon que cela ressemblât à un vrai animal. Ensuite, il mit ce faux mouton devant la tanière du dragon, se cacha et attendit. ~+~ kuba zabral sit( natychmiast do pracy. Wypchal barani~ sk6rt( gor~c~ smol~ i siark~, zaszyl calosé, a nastt(pnie naci~gn~l j~ na cztery drewniane kolki, w taki spos6b, ze kukla przypominala zywe zwierzt(. Pod oslon~ nocy umiescil swe dzielo przed smocz~ jam~, ukryl sit( nieopodal i czekal... 17 1 ~ ~ ~ ~ <:4 ~<> C> C> C> ~ ~Q ~~ _ ""'- ~ cr (7.<1 ~ W <1d 18 ~,6~ A V P A V ~ Ô t!l}.o tf) \\'1', ...tJ2:I. ~ f) ~~ /~ ~ . ..i .. th P éè "'~ ~\JI ~"\) ~ i tIfJ~ <> ~<> -0 .. 6\. ~~ ~~~ '-J ~~ '\::) œ ml e lendemain à l'aube, le dragon sortit de sa grotte. Il était si vorace que dès qu'il vit le mouton, il l'avala. Toute de suite après, il sentit une douleur affreuse dans les entrailles et rugit avec rage. Il courut jusqu'à la Vistule et se mit à boire avidement de l'eau pour apaiser son estomac en feu. Il buvait et buvait sans pouvoir s'arrêter. Son ventre gonfla de plus en plus et... subitement "boum" ! Le monstre éclata en mille morceaux! ~+~ astypnego dnia 0 swicie smok wylazl z pieczary. Byl tak zartoczny, ze bezzwlocznie polknql sztucznego barana. Zaraz potem poczul przerazliwy bôl w trzewiach i ryknql wsciekle. Pognal do Wisly i zaczql lapczywie pié wody by ugasié palqce wnytrznosci. Pit i pit bez konca, a jego brzuch nadymal siy coraz bardziej, coraz bardziej... az nagle "burn" ! Bestia pykla na tysiqc kawalkôw ! 19 20